visuel...
Une démarche qu'on pourrait extensivement qualifier d'arithmologique, la symbolique du nombre. Mathématique au sens premier du terme; entre mesure et proportion, entre l'art et la science, un connecteur logique: les chiffres.
Dans une société, un ensemble d'individus, chacun joue un rôle, et en principe à sa guise. Certains prennent le parti de tendre à se fondre dans la masse sans trop prêter d'attention à ce qui jalonne leurs chemins. Plus ou moins. D'autres se bornent à l'évidence de ces jalons. Et d'autres encore s'interrogent sur leur nature. C'est plutôt mon cas.
Désormais, la société humaine s'en remet plus à des systèmes (basiquement un système financier) qu'à des initiatives personnelles. Ce qui l'absout éventuellement de certaines responsabilités, comme l'appropriation du pouvoir, ou plus réductivement, l'appropriation tout court. C'est pour cette raison que perdure cette caste marginale et qui ne figure que comme une case (de) vide sur la majeure partie des formulaires convenus pour parfaire les procédés, et qu'on appelle "artiste".
Positivement, les artistes représentent ce rêve d'indépendance que la plupart se refuse, et c'est d'ailleurs ce qui fait qu'ils existent encore un peu. Péjorativement, les artistes sont des créatifs. Les architectes d'une société qu'ils reflètent et inspirent : quand elle se porte bien, ils foisonnent... négativement, car tout bien pesé, chacun est artiste, s'il l'assume. Et c'est pour cette raison que je suis "artiste peintre". Non pas parce que je me suis toujours demandé à quoi se bornait mon existence, mais plus parce que je suis né avec la volonté de le transmettre. La création est une affaire de langage en quelque sorte.
Essentiellement affaire de transmission et de maturation comme d'impulsion. La nature répond à une logique, celle qui veut par exemple qu'un simple brin d'herbe se caractérise par sa forme dodécagonale et qu'il n'existe aucun pré ne comportant qu'un seul brin d'herbe. Ni qu'aucun pré n'existerait sans herbe, et que si sa forme caractéristique semble l'evider, il n'en est rien car l'essentiel du pâturage s'y trouve contenu. Comme la plante ou comme un oeuf, l'ego cerne l'entité, contient son milieu, quoiqu'elle semble, quoiqu'elle fasse et quelques soient ses attributs: la forme est un outil virtuel, un système essentiel à l'être dont l'expression se différencie et se chiffre.
En quelque sorte, le langage est une affaire de chiffre. De caractère... compter c'est connaître. Et c'est là tout le fond de mon propos. Pourquoi de chiffres? parce qu'ils synthétisent le code de base du langage. Et qu'il s'agisse de comédie, d’écriture, de musique ou de peinture, tout est affaire de proportion. Celui qui comprend la nature de l'existence est immortel. Il ne s'imprègne pas d'une toute puissance universelle, il ne s'approprie rien, mais reconnaît la source de son existence, la vie. C'est très grandiloquent et peut sembler bien creux. Mais celui qui a le bonheur de contempler l'instant en sachant qu'il ne pourra jamais que partiellement le restituer sait de quoi je parle, car il sait quel est son centre, il sait compter. Pas calculer.
En 1794, la révolution a imposé une mesure universelle, un étalon neutre décimale afin d'en unifier plus de six mille différentes. peut-être pas de les éradiquer. Jusque là, la référence dominante, comme celle du mile de 0.54 à 0.621 km, tournait autour du nombre d'or (par son inverse), On a tenté l'approche la plus précise (la plus carrée) en évinçant la plus juste, et par ailleurs un pont entre numération et énumération,
S'en remettre à un système, c'est savoir se reposer sur des calculs. Les maths n'ont pas plus valeur de religion qu'autre chose, mais aussi juste et précis soit un calcul, il ne s'inscrit que dans sa justesse. Celle-ci appartient au vivant, pas à l'abstraction. Le vivant n'absorbe que le vivant. Parmi la multitude de vecteurs qui tissent cette existence, certains ont valeurs d'armatures universelles, et comme tout bon calcul, elles sont immuables mais éphémères, et, telles que les remous d'une rivière, récurrentes, voire constantes. Comme ces chiffres auxquels se réfèrent inexorablement des maths "modernes" qui les trahissent souvent. L'arithmologie ne se conçoit pas sans arithmétique, ni l'arithmétique sans géométrie. Le contour formalise l'essentiel, sa substance, pour le différencier. Aussi abstraits soient-ils, un carré demeure un carré et un cercle un cercle, un 2 un deux et un trois un 3. Comme une monnaie ne peut exclure l'échange ou l'ombre la lumière, un véritable système de mesure ne peut effacer les autres. Unité et pluralité sont indissociables, un artiste demeure un créatif, et un galeriste un marketeur. Si l'un peu souvent jouer le rôle de l'autre, chacun assume sa fonction afin de travailler ensemble. C'est comme ça, et c'est ici que s'arrête la mienne... transversale
Le penseur
23²
nucléosome
christos
décaoctaèdre occupé
la route de Babylone
2015
effet lotus
huiles sur toile 90x130 canevas de 9/14 Tore énéaèdrique par intersection de deux heptaèdres. Les graines de la plante sont fréquemment groupées par dix, limite illusoire du plan. Le lotus forme des couronnes de 28 pétales, dont la couleur est une fréquence harmonique de celle du la. Ses feuilles, énéaèdriques et dont la couleur s'harmonise ici sur des fréquences comprises entre do dièse et ré se centrent sur leur pétiole selon la proportion d'or. Du nombre d'or à sa racine carrée (9/7) imperméabilité structurellement relative.
concave, convexe